Bass Test

Oulala, je vais pas me faire des amis là, ca non… J’ai testé pour vous, l’un des modèles de basse les plus demandé et joué, en amateur comme en pro, d’une des plus grosse marque dans le milieu, j’ai nommé la Fender US Deluxe Precision. Je m’attendais à quelque chose de niquel, et une basse d’une qualité irréprochable, surtout au niveau du son. Ouch…

Bois manche : Erable

Bois corps : Aulne

Bois touche : Erable

Micro manche : Deluxe Split Coil

Micro chevalet : N3 Noiseless

Prix : Entre 1800 et 2300 euro

Je sens déjà les regards noirs se poser sur moi, rien qu’avec les quelques mots que j’ai écris. Cependant, il faut bien admettre que une fois la basse en main, je n’ai pas été convaincu du tout. Il est bon de noter que sur la même journée, j’ai test 3 basses de cette gamme de prix, à savoir la Rickenbacker 4003 (sur laquelle j’ai déjà écris un billet), la Musicman Stingray et cette Fender US Precision Deluxe.

Tout d’abord, je prends la bestiole en main. Je suis à la fois séduit, et à la fois répugné. Séduit devant une certaine simplicité, avec un manche fin propre aux Precision, et ce même manche en érable, qui est de loin mon bois préféré. Et répugné devant ce manque d’originalité, propre aux Fender (ouh la mauvaise foi… J’admet que c’est un grand classique, mais peut être trop grand justement), et surtout devant ces foutus micros. Je n’ai jamais trouvé de confort sur des micros dans ce genre, allant même jusqu’à me faire mal, et ceux ci n’échappent pas à la règle, ce qui représente une certaine frustration au final.

Mes doigts ne me remercieront pas, mais je me lance dans le jeu en lui même. Je m’attendais à un son à l’équilibrage parfait, ayant des trebles faisant claquer la chose, et des basses venant gonfler le son malgré tout. Le son qui viendra me prouver que Fender est bien là et pour longtemps (et pas qu'en studio), ce même son utilisé par de nombreux groupes de punk, de rock/hard rock et metal. Je fais mon Mi habituel, ca peut aller, les basses sont rondes et harmonieuses, bien que trop présentes et sans originalité. Petit réglage sur l’ampli, et on va passer sur un morceau utilisant toutes les cordes. Et là… WTF. Les trebles ne sortent pas, malgré un ampli réglé pour cela, retirant absolument tout le charme que j’attendais de cette Fender. L’érable présent en masse sur la basse me laissait imaginer un son claquant, comme celui qu’on écoute sur tout les couplets des groupes punk modernes. Que nenni ma bonne dame, à la place, on a un son faiblard, qui peine à décoller, et des trebles qui se font bouffer par les basses, basses relativement efficaces cependant, il faut bien le dire. Malgré tout les réglages, tant au niveau de la basse que l’ampli, je n’arriverai pas a tirer le son que je souhaite, et un certains goût amer me reste en bouche.

Cette basse n’est pas mauvaise en soit, que l’on soit bien d’accord. Cependant, je trouve qu’elle n’a rien d’exceptionnel qui viendrait justifier un tel prix, surtout quand on voit ce qui se fait chez la concurrence. Et le pire dans cette affaire, c’est que ca se vendra mieux que la plupart des autres marques, parce qu’il y a Fender écrit, et que le bassiste de tel ou tel groupe joue avec. Ne boudons pas trop, car niveau basses, il faut admettre qu’elle assure, même si cela manque d’originalité (à vous de combler avec une petite pédale d’effets pour peaufiner le bordel). Cependant, avoir des trebles aussi faiblards (et des putains de micros qui font mal aux doigts), quand on paie sa basse (avec masse d’érable) 1800+ euro, et bien excusez moi, mais personnellement : j’aurais eu mal au cul si c’était arrivé, et le fait que « Fender » soit écrit en haut du manche, ou que tel bassiste joue avec aurait pas suffit à panser le bordel. A bon entendeur.

5/10

Rapport qualité prix : 3/10

Cette basse est une légende. En effet, les basses Rickenbacker sont sur le devant de la scène depuis des dizaines et dizaines d’années, ne faiblissant jamais (ou presque), et prouvant qu’elles en ont dans le bide. C’est avec une image de marque misant sur la qualité plus que la quantité, et un côté artisanal assumé, que Rickenbacker se pose sur le marché de la musique depuis 1931. Peu trouvable en France (car fabriquées uniquement aux US, et importées sur demande), les basses Rickenbacker sont-elles dignes de leurs réputations ? J’ai testé pour vous l’un des modèles les plus populaires : la Rickenbacker 4003.

Bois manche : Erable

Bois corps : Erable

Bois touche : Palissandre

Micro manche : Single coil pickup Rickenbacker

Micro chevalet : Single coil pickup Rickenbacker

Prix : Entre 1800 et 2100 euro

Nous voilà donc avec le monstre en main. La première chose qui vient à l’esprit est le vernis sur le manche. Riche idée, facilitant un jeu rapide, sans pour autant glisser à tout va. Un confort assez rare, mais agréable. Le manche est relativement fin, et l’espace entre les cordes réduit. Avis donc aux bassistes ne jurant que par les manches énormes et espacés, qui trolleront à tout bout de champ les bassistes mediator et autres joueurs ne rentrant pas dans les normes : cette basse est spéciale, et un guitariste pourra se sentir à l’aise dessus en un rien de temps, donc ouvrez votre esprit ou passez votre chemin. Deal with it comme dirait l’autre. Si jamais vous êtes encore là, il faut savoir également que le micro corps, dit fer à cheval, se révèle être bel et bien imposant, et vous obligera a adapter votre jeu à la basse. C’est pour le bien de votre son ! On a donc une basse pas forcement facile a prendre en main, mais pas impossible non plus, qui s’éloigne des standards de l’instrument pour proposer quelque chose différent.

Puis on fait un Mi. Et là, on comprends. On comprends pourquoi Rickenbacker est là depuis si longtemps, pourquoi ils sont si chers, pourquoi ils sont si appréciés, pourquoi on a attendu une putain d’année avant d’être livré : c’est pour ce son. Ce PUTAIN de son. Le décrire est juste impossible. Vous aimez le son sale de Cliff Burton de Metallica, alliant basses qui bavent, et trebles hyper tranchantes ? De Lemmy de Motörhead, avec sa puissance inégalée, où un simple Mi résonnera comme un accord ? Ou le son claquant de Geezer Butler de Black Sabbath, ou Geddy Lee de Rush, où chaque frottements de doigt claqueront comme si vous veniez de frapper la  corde ? Alors bienvenue dans le monde Rickenbacker, parce qu’au delà du talent de ces musiciens, l’instrument en fait aussi une grande partie, et avoir ce même son peut relevé juste de l’achat d’une Rickenbacker. On aime, ou on n’aime pas, c’est sur, mais au moins, ca a de la personnalité, ca claque, et votre son, bien que pas totalement unique, restera relativement rare. Inutile de dire que si vous jouez au médiator, cet esprit de son claquant n’en sera que renforcé. Faire un Mi avec Rickenbacker 4003, c’est une expérience, jouer avec : c’est une merveille.

C’est donc avec une finition a tomber à la renverse, un concept, et un son légendaire que Rickenbacker vous propose sa 4003. On regrettera l’espacement entre les cordes vraiment limite (pour ma part), et un son qui ne plaira pas à tout le monde, avec notamment une sortie de basse limitée par rapport à d’autres marques (même si cela a été amélioré entre le modèle 4001 et 4003). Soyez avertis avant d’acheter : cette basse n’est pas comme les autres, soit vous l’aimez de tout votre cœur, grâce à son son merveilleux et sa prise en main changeante, soit vous la détestez, pour les mêmes raisons. Une chose est sure : écoutez l’un des artistes cités plus hauts : si votre cœur chavire pour ce son unique, alors il ne vous reste plus qu’à vous procurez une Rickenbacker, et rien d’autre. Personnellement, la première fois que j'ai joué "Battery" de Metallica sur cette basse restera l'un de mes souvenirs musicaux les plus précieux, tant le moment où j'ai enfin eu ce son était magique.

9/10

J’aime autant prévenir immédiatement : être neutre en parlant de cette basse ne sera pas chose facile pour moi. En effet, on dit souvent que ce n’est pas le musicien qui choisit l’instrument, mais l’instrument qui choisit le musicien. Et il faut bien admettre que c’est la sensation que j’ai eue avec l’Ibanez SDB1. C’est donc l’un de mes instruments préféré que je vais passer en review aujourd’hui. Et j’aime autant dire qu’elle fait plutôt mal.

Bois manche : Palissandre

Bois corps : Acajou

Bois touche : Palissandre

Micro manche : PFR-4N

Micro chevalet : PFR-4B

Tuners : Main volume/Treble boost/Bass boost/Balancer

Prix : Entre 800 et 900 euro

La première chose que l’on voit, c’est bien évidemment cette forme Iceman tout simplement sublime, avec ses Iron Cross sur le manche et à la finition à la fois robuste et esthétique (même après 5/6 ans de bons et loyaux services, dont de la scène et du studio, la peinture ne m’a toujours pas lâchée du tout, ni les potards). Rien à dire, niveau physique, elle en jète.

Mais bien évidemment, ce qui nous intéresse, c’est le son. Avec ces micros de série, on est en droit d’avoir peur du résultat que la basse va fournir. Notons, avant de parler du rendu, que la basse a un système de boost/equalizer intégré, permettant de booster basses et trebles, ou au contraire de les réduire, d’un simple mouvement de potard. Et mine de rien, cette option viendra a donner à la basse un rendu très imposant et équilibré. En effet, une fois en main, et les premières notes jouées, on remarque immédiatement quelque chose : si on a bien réglé l’équalizer et l’ampli, alors la basse aura un rendu aussi bon dans les graves que les aigus, avec bien sur des basses légèrement plus travaillées (basse pour du metal oblige). Rien à redire au niveau du son, tant par les possibilités apportées que par la qualité des micros, qui viennent a surprendre au final, pour des micros de série. Des basses bien rondes et distinctes, et des trebles tranchants mais pas trop : banco.

Venons en à la prise en main. Encore une fois, cela dépend en partie de vos goûts. Le manche se révèle être assez fin, sans pour autant être une allumette. On peut pour le coup dire que le manche a trouvé un juste milieu, qui pourra satisfaire les personnes à l’aise sur des manches conséquents, et ceux à l’aise sur des manches fins. Petit détail : les micros sont creusés, permettant d’aider ceux qui jouent aux doigts, offrant une position supplémentaire différente. R.A.S au niveau du chevalet, solide et ne gênant en rien le jeu, aussi bien aux doigts qu’au médiator.

Seul détail gênant de cette basse, son équilibrage. En effet, lorsque l’on joue debout, de par sa forme, elle peut vite pencher vers l’avant lorsqu’on la lâche. Attention aux bassistes jouant au niveau des genoux donc (ca sent le vécu…).

Mis à part cela, peu de choses sont à reprocher à cette basse. Un son équilibré et malléable, une esthétique magnifique, une prise en main aisée pouvant ravir un peu tout le monde.

Le tout pour moins de 1000 euro, enfin un modèle signature (Sharlee D'Angelo de Arch Enemy) qui tient ses promesses, et je ne peux donc que la recommander.

9/10